L'Oréal... parce que vous le valez bien ?
Description : Yeux brûlés par des produits toxiques, maladies injectées par voie intraveineuse, les lapins sont condamnés à une mort certaine dans les pires souffrances. 800 millions d'animaux - chats, chiens, singes, rats, souris, bovins, oiseaux - sont massacrés annuellement au nom de la science, de la recherche médicale, et du pouvoir industriel, pharmaceutique ou militaire. Des animaux sont privés de nourriture, de sommeil, soumis à des décharges électriques, greffées, etc. On teste sur eux : des gaz toxiques, des défoliants et des radiations nucléaires. On provoque des tumeurs en les frappant. On inocule des germes infectieux à des animaux en bonne santé, et on leur transmet artificiellement des symptômes de maladies habituellement réservées aux humains.
Que testons nous?
On teste sur les animaux de laboratoire des produits domestiques (savons, lessives, crèmes, parfums, shampooings, débouche canalisations, etc.), des produits chimiques (encre, lubrifiant, peintures, javel, etc.), des pesticides, des armes (bactériologique, nucléaire et autres) et des médicaments. Ces expérimentations peuvent durer des jours, des mois ou même des années.
Quelles sont les techniques employées?
* Test de toxicité DL-50 (Dose Létale 50%)
On administre une substance chimique à un groupe d'animaux en augmentant progressivement la dose jusqu'à ce que 50% d'entre eux meurent. La moitié ayant survécu sera abattue.
Entre 20 et 200 animaux sont gavés de différentes substances comme du shampoing, de la cire à parquets ou du rouge à lèvres, au moyen d’un tube introduit dans l’œsophage. Pendant deux semaines, voire un mois, les signes de toxicité apparaissent: vomissements, défécations abondantes, terreur, douleurs, perforations de l’estomac, saignements de nez, convulsions, détresse respiratoire. L’animal est en souffrance extrême.
La DL-50 peut aussi être effectuée par inhalation. L’animal est maintenu dans une sorte de chambre à gaz contenant la substance volatile à tester, qu’il s’agisse de laque pour les cheveux ou d’un pesticide.
Le chien Beagle, par exemple, est particulièrement recherché pour les tests de toxicité aiguë des pesticides, notamment parce qu’il est très doux et qu’il se laisse manœuvrer docilement. Souvent, on lui coupe les cordes vocales pour que ses cris et aboiements ne gênent pas les vivisecteurs.
* Test d’irritation de la peau
L’animal, préalablement rasé sur le dos ou le ventre, est incisé à plusieurs endroits. Sur ces plaies, on applique parfums ou crèmes à raser. Enveloppé de Sparadrap, l’animal est immobilisé dans une cage pendant plusieurs jours. La peau se plisse, se fendille, le sang suinte des plaies. Pour tester l’efficacité de produits bronzants, des souris enduites de lotion meurent brûlées vives sous une lampe solaire. Des lapins reçoivent des suppositoires de rouge à lèvres, car il y aurait, de l’avis de certains, une similitude entre le rectum de ces animaux et les lèvres des femmes (!)...
* Test de Draize
Ce test est effectué sur le chien ou le singe, mais le plus souvent sur le lapin, car, en raison de la particularité de son système lacrymal, il ne peut se débarrasser des substances que l’on introduit dans ses yeux. La tête emprisonnée dans un carcan, les yeux du lapin reçoivent des gouttes ou des pulvérisations d’ingrédients chimiques entrant dans la fabrication de rouges à lèvres ou de shampoings. Pire encore, on maintient parfois, au moyen de pinces de métal, ses yeux ouverts en permanence. Pendant plusieurs jours, la gravité des lésions oculaires est observée: irritation de la cornée, perforation de l’œil, démangeaisons et brûlures.